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Jean-Michel Basquiat, Paris for Ever

C’est qu’entre Paris et Jean-Michel Basquiat, c’est une grande histoire d’amour et d’admiration réciproques. 

D’ailleurs le nom de Basquiat est d’origine française.

 

Dans les années 1980, le peintre fait plusieurs séjours à Paris. 

Il ne vient pas, comme tant d’autres, en quête de gloire ou de reconnaissance dans la capitale française. C’est déjà une mégastar en Amérique et à vingt ans et des poussières, la côte de ses toiles, présentes dans plusieurs musées internationaux, s’envole.

La capitale française est fascinée par son talent et sa modernité depuis son surgissement spectaculaire dans le monde de l’art.  Mais à l’amour du peintre pour Paris répond l’amour de Paris (et de la France) pour le peintre. Depuis sa mort, quelques dizaines d’expositions et évènements lui ont été  consacrés à travers tout le pays et comme on l’a dit, au printemps 2023, Paris l’a honoré une nouvelle fois à travers deux évènements majeurs :

Et lui, qu’est-ce qui l’attirait chez nous ? Apparemment il était séduit  entre autres, par notre art de vivre, notre rapport à la culture et aux artistes et nos  musées.

L’un de ses tableaux -peint avec Andy Warhol- témoigne de cet amour pour notre pays  : Eiffel Tower, toile phare de l’Exposition à quatre mains, est une ode à la France : la Tour Eiffel en triple exemplaire, le drapeau bleu-blanc-rouge, éparpillé sur la toile façon puzzle et des grenouilles, qui nous fixent, goguenardes, clin d’œil à certains aspects, éminemment exotiques pour les Américains, de notre gastronomie.

 

Mais son attachement pour la France a probablement aussi des racines plus historiques.

En effet, Jean-Michel Basquiat connaît bien son Histoire, et il a été particulièrement sensibilisé à celle des afro-américains.

Il n’ignore donc pas l’accueil que leur a fait la France à plusieurs moments : dans les années 20, Paris fut une terre d’asile pour de nombreux artistes noirs, dont Joséphine Baker, qui fuyaient la ségrégation raciale.  

Phénomène qui s’est renouvelé quand, dans les années 50, des écrivains et des artistes américains déboulent en France. Et parmi eux, de très nombreux jazzmen qui dynamitent les nuits de Saint-Germain-des-Prés et font de Paris la seconde patrie du jazz. Statut auquel le peintre n’est pas indifférent.

 

Paris, qui a donné le nom de Jean-Michel Basquiat à une place du XIIIe arrondissement est amoureux de l’artiste et de son avant-gardisme bien sûr mais également de sa dégaine, de son charme, de son charisme. Et le peintre répond à cet amour en séjournant très souvent dans la capitale.

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